Le troisième secteur

Cette économie forme ce qu'y est appelé le troisième secteur. C'est-à-dire un secteur qui n'est ni le secteur privée, ni le secteur public, mais une jonction entre les deux.

Ce troisième secteur de l'économie regroupe les entreprises non capitalistes (coopératives, mutuelles, associations, fondations) qui appliquent un mode de fonctionnement basé sur l'autonomie de gestion, la finalité sociale, et où la solidarité prend le pas sur l'intérêt individuel.

Cette nouvelle économie est étudiée en Europe par le reseau européen EMES. EMES a défini l'idéal-type des entreprises de cette nouvelle forme d'économie.

Cet idéal-type se caractérise par :
1) une activité de production de biens et de services;
2) une prise de risque économique;
3) un minimum d'emplois rémunéré;
4) un objectif de service à la communauté;
5) une origine citoyenne;
6) une distribution limité des bénéfices;
7) un degré élevé d'autonomie de gestion;
8) un pouvoir décisionnel qui n'est pas basé sur le capital;
9) une dynamique participative;

Ces critères d'idéal-type sont des indicateurs qui permettent de situer une entreprise dans ce troisième secteur.

(DEFOURNY Jacques - NYSSENS Marthe, "La percée de l'entreprenariat social: clarifications conceptuelles", Juris Associations, Dalloz, 2011)

Statistiques

En europe, le troisième secteur représente en terme d'emploi, plus de 7,4% (2009-2010). Pour la Belgique, le secteur de l'économie sociale et solidaire, représente 10,30% des emplois rémunérés(2010).

Le troisième secteur, qui représente donc près d'un emploi sur 10 en Belgique, a connu une augmentation de plus de 26,8% entre 2003 et 2010 au sein de l'Union Européenne.

L'économie sociale et solidaire est donc un secteur économique en pleine croissance et qui ouvre des perspectives socio-économiques pour des projets de sociétés, au sens économique comme social, plus équitables et responsables.